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Depuis quelques jours, le rap béninois semble enfin sortir de sa torpeur, porté par des clashs de plus en plus virulents entre artistes. Les rappeurs béninois marchent sur de la braise. CRISBA est d’ailleurs le catalyseur de cette effervescence qui est né à cause des pics déposés dans son dernier single « Numéro Uno ». Ça a déclenché une série de ripostes, notamment du sorcier vivant VANO BABY car ce dernier, se sentant attaqué, a répondu par des posts acerbes. Les deux ont commencé à jouer à Tom & Jerry avec des pics par posts interposés sans se nommer directement.
VANO BABY a traité CRISBA de « Apoutchou » et en réplique l’homme a l’écumoire l’a traité à son tour de « Zansoukpè ». A l’heure où nous vous parlons, les clashs ont franchi un nouveau cap car les gars sont rentrés en studio pour se charcuter avec des flows et des punchs. Mine de rien, il y a déjà 05 morceaux rap clash sortis en l’espace de 24h, une première dans le rap game béninois avec d’autres artistes tels que Bobo Wê, Axel Merryl, Ghix et Xtime qui se sont joints à la danse. Des « disstracks » s’enchaînent et ça n’enjaille que les vampires qui demandent encore plus de sang sur la piste alors que le Roi de la Street est déjà retraité.
Les fans réclament du sang, mais il est essentiel que tout ceci reste dans l’amusement sans que quelqu’un y mette des organes. C’est carrément un règlement de comptes donc si quelqu’un n’a pas le cardio et il sait qu’il a des cadavres dans le placard, qu’il ne tente même pas de gratter le buzz actuel parce que les secrets sont en train d’être révélés sur la place publique. En tout cas, clashez vous bien mais après « on ne pleure pas, on ne pleure pas, c’est interdit de pleurer ». Si quelqu’un ose clasher et se fait éteindre et s’il vient pleurer ici ça sera trop grave ». On ne veut pas entendre après « code du numérique » et quelqu’un va sortir dans dos avec convocation ou que affaire de gris-gris ou de « papagon » va sortir dedans parce qu’on vous connaît ici.
Une chose est sûre, ces clashs, qui semblent animer la scène rap béninoise, captent certes l’attention du public, mais la question se pose : cette effervescence aboutira-t-elle à une renaissance durable du genre ou ne s’agira-t-il que d’une série de querelles stériles ?
